Dans les matériaux, il ne faut pas non plus oublier : l'écume de mer (silicate de magnésium aussi appelé stéatite (SiO4)Mg2) que l'on trouve principalement en Cappadoce (Turquie)et la terre cuite (argile).
Voilà pour les matières, pour les différentes pièces tu trouveras tes réponses sur la page suivante :
http://pipeclub.lille.free.fr/manuel_anatomie.htm
Quant à un manuel du parfait Maître-Pipier, je crains de ne pouvoir t'aider (les secrets de l'artisanat sont très jalousement gardés).
Voilà néanmoins les étapes principales :
" Récolte " du rhizome de bruyère.
La bruyère est tirée d'un arbre, appelé communément " bruyère blanche " à cause de ses fleurs, dont le nom scientifique est " Erica Arborea ". Il pousse en région méditerranéenne. Contrairement à ce qui est dit, ce n'est pas de la racine de l'arbre qu'on tire le bois pour concevoir des pipes, mais des tiges souterraines (les rhizomes), qui chaque année émettent des racines supplémentaires. Le rhizome est donc récolté pour être taillé en ébauchons qui serviront au pipier pour la fabrication des corps des pipes, puis ces ébauchons sont bouillis plusieurs heures et enfin séchés pendant plusieurs années. Cela sert à rendre les pipes plus résistantes à la chaleur, mais aussi à les adoucir lors du fumage.
Le fraisage du foyer
Grâce à différents outils et réglages, l'ébauchon va être tourné afin de lui donner une forme générale. On calibre ainsi l'extérieur, l'intérieur et la hauteur initiale du foyer sur un tour. Chaque modèle a son réglage propre.
Le varlopage.
On procède ensuite à la mise en forme de la tige (droite ou courbée). Cette opération est appelée le varlopage, et peut assurer plusieurs formes à la tige (ronde, ovale, carrée, courbe, ou conique).
Le fraisage du dessous.
On fait ensuite, grâce à d'autres fraises et réglages propres, prendre la forme désirée au bas du fourneau.
Le fraisage à main.
Pour terminer la forme de la pipe, on se sert d'un tour à main pour parfaire la forme de la pipe et finir le travail que n'ont pas pu effectuer les machines du fait des formes particulières des pipes.
Le perçage de la tige.
On procède ensuite au perçage de la tige et à l'ajustage du tuyau, composé d'acrylique ou d'ébonite (aussi appelé vulcanite).
L'esthétique pour finir.
Les dernières opérations concernent l'apparence finale de la pipe. Tout d'abord, il faut poncer le corps de la pipe avec des toiles émeri et du papier de verre de plus en plus fin, puis le lustrer avec des rouleaux de cotons grâce auxquels on applique des mélanges abrasifs et de l'huile. La pipe est alors examinée afin de déterminer sa qualité finale. On peut alors, suivant l'aspect de la bruyère, la mastiquer (pour les pipes de moins bonne qualité), la teinter plus ou moins clairement, ou encore la vernir. Au final, la marque de la pipe sera en général frappée sur la tige.
Va faire un tour sur l'accueil du site pré-cité pour plus de renseignements :
http://pipeclub.lille.free.fr/index.htm